2, 3 puis 4 petits Gaulois en Mongolie

Mongolie | Du 28 avril au 22 mai

Avec la participation exceptionnelle de Maxime et Clément, qui nous rejoignent chacun leur tour pour traverser avec nous la Mongolie.

Des gratte-ciels aux yourtes

Nous quittons les régions urbanisées de la Chine pour le désert de Gobi, balayées par les vents. Laissant derrière nous les autoroutes chinoises bien bitumées, nous levons maintenant le pouce sur des routes cabossées et des pistes mal tracées.

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De Paris à Oulan-Bator
Avec émotion, nous avons enfin atteint Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie, et dernière étape de notre itinéraire en autostop en Asie avant le Transsibérien. L’occasion d’une petite ascension pour se dégourdir les jambes.

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Sam, c’est celui qui ne boit pas
Après le passage de la frontière, notre deuxième chauffeur est rond comme un ballon. Il ne sait pas où aller, et conduit sa voiture au hasard des pistes. C’est un petit avant-goût de la Mongolie, où la vodka coule à flot.

En ce qui nous concerne, nous avons préféré nous en tenir à la bière – locale, tout de même.

Dans les prairies de Terelj
Nous quittons le désert de Gobi et retrouvons un peu de verdure dans le parc national Gorkhi Terelj. Après la traversée un peu périlleuse d’une rivière, nous bivouaquons face aux steppes.

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Le soir, nous faisons un feu de bois, le premier d’une grande série en Mongolie.

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Quelle heure est-il madame Persil ?
Pendant cinq jours, nous vivons avec une heure de décalage sur l’horaire du pays, ce qui entraine quelques malentendus. Nous restons par exemple une heure à attendre l’ouverture d’un supermarché, pensant que les employés ne sont pas très ponctuels. Nous remettons heureusement les pendules à l’heure avant de retrouver notre hôte à Oulan-Bator.

L’accueil de Christopher
En effet, nous sommes très généreusement accueillies par Christopher, un Belge expatrié depuis douze ans dans la capitale mongole. Christopher connait la Mongolie comme sa poche, et nous apprendrons beaucoup sur l’histoire mongole grâce à lui.

Mongolie, « le pays du ciel bleu » : info ou intox ?
Plusieurs jours de suite, nous avons été surprises par des vents violents, évoluant parfois en tempêtes de neige ou de sable.

Nous avons d’ailleurs dû faire demi-tour près de Karakorum, l’ancienne capitale mongole, du fait de trop grosses bourrasques de neige. Nous avons quand même le temps d’apprécier la vue sur les toits colorés de la ville.

Nous piquons ensuite vers le Sud où le climat s’annonce plus clément.

Une rencontre scepienne
À Arvaikheer, une ville dans le désert hors des sentiers touristiques, nous croisons par hasard la route d’Aurélien et Cyprien, deux étudiants de notre promo à l’ESCP. Avec un ami, ils sillonnent la Mongolie à moto.

Hélas, nos routes divergent, mais nous aurons le plaisir de nous retrouver sur les bancs de notre école l’an prochain.

Rencontre chamonique
À défaut de voir les fameuses dunes du désert de Gobi, inatteignables en stop, nous nous rendons à Mongol Els, leur version miniature. Séduits par la vue, nous plantons la tente avec Maxime sur une grande dune.

Malheureusement, une tempête de sable nous en déloge au beau milieu de la nuit. Nous nous résignons à changer d’emplacement à 4 heures du matin.

Le lendemain, nous croisons la route d’un chameau gros et beau comme un camion.

Ça plane pour nous

Pour accueillir Clément qui arrive le lendemain à l’aube, nous décidons de passer la nuit à l’aéroport de Chinggins Khan. Courte nuit pour certains, tandis que Maëlle dort du sommeil du juste et s’éveille fraîche comme un gardon juste avant l’atterrissage de Clément.

C’est aussi à l’aéroport que nous croisons une star mongole de l’alpinisme, qui insiste pour prendre une photo avec Maxime.

Houille ça tache !

Départ en fanfare tous les quatre. Nous choisissons de suivre une route qui s’avère être en fait une piste. Peu de voitures empruntent cet itinéraire et nous sautons sur l’occasion et dans le premier camion qui passe. Petit revers de fortune, le camion est chargé de houille et après deux heures de route, nous avons l’air de mineurs échappés de la mine.

Des chauffeurs atypiques

Sur la route, nous croisons Asto, un consultant informatique au passe-temps étonnant. En effet, pendant ses congés, il traverse les steppes à la recherche de gens à secourir et d’animaux à nourrir. Lorsqu’il nous voit, Asko s’empresse de nous prendre tous les quatre dans sa voiture et nous offre une tournée de vodka.

Une autre fois, nous sommes conduits par un moine bouddhiste d’une grande bienveillance. 

Un chauffeur croisé

Enfin, à Zaamar, entre deux pistes, un chauffeur accepte de nous prendre après nous avoir soumis à un questionnaire bien particulier : « êtes-vous chrétien ? » est la première question posée. Ce n’est que lorsque nous lui répondons oui qu’il accepte de nous embarquer avec lui.

On se prend des gros vents sur les pick-up

De nombreux chauffeurs acceptent de nous prendre à l’arrière de leur pick-up, ce qui nous permet d’admirer les paysages sous la brise et la poussière.

Dégustation de vin fromages dans un cadre authentique

Pour notre plus grand plaisir, Maxime et Clément nous régalent chacun avec de bons vin et fromages tout droit venus de France.

Nous apprécions d’autant plus ces produits bien de chez nous que nos repas mongols se résument à un plat : le Tsuivan.

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Les autres mets sont plus difficiles à apprécier pour nos palais, à l’image du Suutei Tsai, thé au lait dans lequel flotte du gras de mouton.

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Après la tente, la yourte

Malgré l’immensité du pays, les Mongols ne sont que 3 millions, dont près d’un tiers vivent dans les yourtes.

Ces habitations, très faciles à monter et à démonter, sont tout à fait adaptées au mode de vie nomade des Mongols. Nous avons pu voir ces yourtes de près, car les Mongols nous ont invités chez eux à plusieurs reprises.

La première fois, à Saynshand (Gobi), c’est une famille qui nous reçoit sur son terrain, où nous plantons la tente. Amalgabat, le père de famille, nous fait visiter sa ville et nous emmène voir le coucher de soleil avec ses deux enfants.

Ensuite, nous sommes reçues avec Maxime par un couple et leur fils à  Nariinteel. Nous assistons alors à la tonte des moutons, pendant laquelle Maxime démontre ses talents de tondeuse.

Pour sa part, Alix hésite longtemps à adopter une petite chèvre pendant le voyage. « C’est beaucoup mieux qu’un bébé ».

Une autre fois, nous sommes invitées à improviser un concert dans une yourte, en échange d’une course. Maxime enflamme la yourte à la guitare et au son de sa voix, pour le plus grand bonheur de nos hôtes, devenus fans de Joe Dassin.

Nous nous produirons aussi en concert pour des policiers croisés sur la route.

De temps en temps, ce sont les Mongols eux-memes qui s’essaient a la guitare.

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Enfin, deux de nos chauffeurs nous invitent à déjeuner chez eux, pendant que Clément vend des cigarettes à une fillette de deux ans.

Les hommes qui murmuraient à l’oreille des chevaux
Avec nos deux nouveaux larrons, Maxime et Clément, nous atteignons le lac de Khövsgöl, le pendant mongol du lac Baikal. Ce superbe lac d’eau douce, la  »perle bleue de la Mongolie », est gelé 4 mois par an. Lorsque nous nous y rendons, le soleil brille largement, et le lac est en train de dégeler.

C’est si beau que nous restons 2 jours autour du lac, pour randonner, se baigner et faire une balade à cheval.

Nos fiers destriers nous mèneront jusqu’à un superbe point de vue qui surplombe le lac.

Le soir, c’est feu de bois autour du lac.

Bruncher au Shangri-la 

Avant de prendre le Transmongolien pour aller en Russie, nous profitons d’une dernière soirée tous les quatre à Oulan-Bator dans un karaoké – boîte endiablée. Le lendemain matin, Christopher nous fait découvrir le meilleur brunch d’Oulan-Bator : nappes blanches et buffet à volonté. 

L’après-midi, nous nous promenons dans Oulan-Bator, et posons sous la statue de Gengghis Khan, qui tient une place très importante dans la culture mongole.

De la rue à la bouteille de vodka, le nom du conquérant est apposé partout. 
Avant de prendre le Transmongolien, nous adressons un dernier merci à nos chauffeurs mongols, qui nous ont mené au travers des pistes jusqu’à Oulan-Bator.

2 réflexions sur “2, 3 puis 4 petits Gaulois en Mongolie

  1. Vraiment vraiment,
    vous êtes magnifiques !!!! 😀
    Quel voyage ! Et que c’est beau la Mongolie avec ses habitants, souriants et accueillants malgré une géologie pas toujours « paisible » !!
    Aussi, votre humour afin de désamorcer les tracasseries du voyage, c’est précieux …. et finit toujours par maintenir le lien et l’envie d’avancer quoiqu’il advienne !!
    Bref, merci merci de nous faire partager vos aventures, votre émotion et vos découvertes
    Bon Transsibérien alors !!
    Bisous à tous et encore félicitations pour votre énergie communicative
    Véro

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